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Mauvaise passe
C’est effectif depuis le 1er janvier 2022, les propriétaires vendeurs ou bailleurs doivent afficher une fourchette des prix de la consommation énergétique de leur bien, cette disposition est également valable pour les intermédiaires chargés de la commercialisation. Puis, dès le 25 août 2022, les propriétaires des logements classés G ou F ne sont plus autorisés à augmenter le loyer de leur bien. 1 semaine plus tard, c’est au tour des vendeurs de maison individuelles ou d’appartements situés dans un immeuble en mono-propriété, classés G ou F, d’être sur la sellette, car ils devront effectuer un audit énergétique, pièce indispensable qui sera fourni au candidat acquéreur. Au 1er janvier 2023, logements très énergivores, tombant dans l’indécence énergétique, c’est à dire dépassant le seuil des 450 kWh.m2 par an en énergie finale (et non primaire comme le calcul du DPE) deviendront interdits de mise en location. 90 000 biens sont concernés selon la ministre Emmanuelle Wargon.
En 2025, tous les biens affichant une étiquette G deviennent interdits à la location et ce sera 3 ans plus tard, en 2028 que les classes F subiront le même sort. Enfin, en 2034 les logements classés en E seront à leur tour rejetés du parc locatif… Voilà donc un horizon qui se bouche sérieusement pour les propriétaires concernés à moins qu’ils n’entreprennent des travaux coûteux et parfois longs à mettre en oeuvre.
Pour une maison individuelle, la facture peut se monter jusqu’à 50 000 €, voire davantage ! Pour un logement dans un immeuble collectif la note est moins épicée mais le fil de décision est complexe, parfois même bloqué par des propriétaires occupants, à faibles revenus, avec beaucoup de tantièmes ou tout simplement aux abonnées absents. Pour ces logements, il faudra tout de même compter une enveloppe d’environ 25 000 € et le temps de la mise en oeuvre sera éventuellement une cause supplémentaire de tracas.
Il existe cependant des outils mis en place par les pouvoirs publics pour faire face aux difficultés financières du plus grand nombre, mais solliciter ces aides est souvent assimilé à un parcours du combattant, tant les questionnaires sont complexes à instruire, les questions parfois hors de propos ou intrusives, au point que certains renoncent à solliciter.
Il faudra pourtant trouver une solution pérenne et acceptable par tous, pour éviter la gigantesque crise du logement qui se profile, désamorcer les arrangements coupables, les arnaques d’opportunité et l’inévitable explosion des matériaux d’isolation…