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Audit énergétique : Poison d’avril !
La préservation de la planète et de son avenir menacé ainsi que la lutte contre le réchauffement climatique sont au coeur des préoccupations de nos décideurs élus, ou non. C’est pourquoi une nouvelle mesure entre en vigueur au 2ème trimestre 2023 et s’attaque aux propriétaires de biens énergivores, sous la forme d’un audit énergétique obligatoire. Qu’est-ce à dire ? La disposition va pour l’heure concerner les immeubles de logements collectifs, mais en mono-propriété, autrement dénommés « immeubles de rapport », ainsi que les maisons individuelles, c’est à dire les maisons… Lors de la mise en vente, le propriétaire sera tenu de réaliser un diagnostic énergétique (jusque là rien de nouveau, avec cependant la version plus sévère opposable depuis octobre 2021) et, si ce contrôle révèle une note lettrée G ou F, alors l’infortuné vendeur devra réaliser un audit énergétique, naturellement à ses frais, qui mettra en lumière les failles de la passoire et donnera des solutions pour en boucher les trous.
Les professionnels habilités pour réaliser cet audit seront des énergéticiens, des professionnels RGE, des bureaux d’études, mais aussi des diagnostiqueurs, tous patentés et certifiés pour l’opération. Il est encore prématuré de détailler la forme que va revêtir ce contrôle, mais il est fort probable que le rapport sera normalisé et les solutions encadrées. La nature des opérations, les caractéristiques des matériaux, le coût estimatif, ainsi que les différents leviers d’aide seront listés pour permettre au propriétaire de mener les travaux ou à l’acquéreur de les déduire du prix…
Face à la remontée continuelle des taux d’intérêt, à la flambée des matières premières et de l’énergie, il est indispensable que le marché s’assainisse et se purge du modèle d’il y a seulement 1 an. En clair, pour redonner une vraie vigueur aux échanges, il faut que les prix des biens immobiliers baissent de manière significative, ainsi la soudure sera-t-elle pérenne et la connexion entre la capacité des acheteurs et le souhait des vendeurs continuera d’exister. La correction tarifaire du fait du DPE et de son audit est aussi une piste pour engager cette nécessaire soudure. Une douloureuse façon cependant, pour certains, d’envisager l’avenir…